>>Eleazar Lázaro est originaire de Tenerife. Il a 29 ans et travaille principalement dans la photographie et le web design, bien qu’il ait étudié les sciences de l’environnement et se déclare intéressé par de nombreux autres arts et sciences. Il a visité le Camping Camaleón en juin 2018 et, pour commémorer cet événement, il nous a envoyé cette magnifique sélection de photos. Nous voulions en savoir plus sur ses vacances à Los Caños et sur ce que le camping sous les arbres représente pour lui. C’est pourquoi nous lui avons posé ces questions :

Quel genre de campeur êtes-vous ?

>>Je fais partie de ces voyageurs qui organisent généralement beaucoup de choses à la dernière minute, mais qui sont constants et profitent quand même du voyage. J’essaie d’emporter le moins possible, au maximum un reflex numérique, mais de moins en moins en raison de son poids et de son encombrement (les photos de cette sélection ont toutes été prises avec mon téléphone). Avec la qualité des appareils photo des téléphones, il est de moins en moins intéressant d’emporter un gros appareil photo.

À quoi ressemble, selon vous, un réveil sous une tente en pleine nature ?

>>Je pense que l’être humain entretient un lien indéniable avec la nature. Ainsi, même si nous disposons des mêmes commodités (lit, douche, salle de bain et nourriture), nous nous sentons mieux dans la nature que dans les zones urbaines sans végétation. L’exode massif des villages vers les villes au siècle dernier est dû aux problèmes d’emploi et économiques, mais je suis sûr qu’en général, les humains sont plus heureux dans les zones rurales et naturelles. Se réveiller dans un tel environnement est donc un bonheur.

Quelle période de l’année préférez-vous pour camper ?

>>Je dirais d’avril à octobre. N’importe quelle période de l’année est bonne, mais le froid et la pluie compliquent l’expérience, donc c’est mieux sans ces facteurs.

Qu’est-ce qui vous a poussé à venir à Los Caños pour la première fois ? Et à Camaleón ?

>>Un ami fait partie de l’équipe Kampaoh, qui propose une expérience différente à Camaleón. Kampaoh est disponible dans d’autres campings, mais un ami m’a recommandé de venir ici. Et nous avons adoré ! Je n’avais jamais visité Cadix et ses environs auparavant, et j’y pensais.

Qu’avez-vous le plus apprécié de vos vacances ?

>>Le calme qui règne dans toute la ville, les plages spectaculaires et la personnalité de l’architecture. C’est aussi une petite ville où il est facile de se promener, ce qui la rend très pratique.

Si vous fermez les yeux et pensez à l’une de ses plages, ou à n’importe quel autre endroit, lequel recommanderiez-vous ?

>>Si je ferme les yeux, les photos que j’y ai prises me reviennent inévitablement à l’esprit, hahaha ! J’ai adoré le bout de la plage de Castillejos, loin de la ville, où il y avait très peu de monde, à l’ombre d’une paroi rocheuse calcaire (il y a quelques photos prises là-bas dans la sélection, et sur celle de l’avion avec le sentier, on peut voir cette paroi rocheuse).

Parlez-nous de votre relation avec la photographie.

>>C’était presque une découverte soudaine. Pendant mes études universitaires, fin 2008, à 19 ans, on m’a prêté un appareil photo reflex pendant quelques jours et j’ai été impressionné par les possibilités qui s’offraient à moi. Dès que j’ai pu, je m’en suis procuré un et j’ai passé la première année à l’expérimenter intensément. Je l’emportais avec moi dès que je préparais un nouveau projet, surtout en voyage, et dès ma deuxième année, j’ai commencé à prendre des photos que j’apprécie toujours aujourd’hui (je ne peux pas en dire autant des précédentes, lol). C’est agréable de voir l’évolution interne de la photographie au fil du temps. Il y a quelques années, j’ai traversé une période de transition où j’ai arrêté d’utiliser l’appareil photo et réfléchi à ma direction artistique. Et il y a un an et demi, j’ai créé mon deuxième compte Instagram, « @eleazar.lazaro2 », où je publie des photos prises avec mon téléphone, ce qui a donné un nouvel élan à ma créativité et à mon approche de la photographie. Les photos que j’ai prises à Los Caños s’inscrivent dans cette nouvelle phase.

Vos photos témoignent d’un grand intérêt pour les fragments de lumière de chaque instant. Dites-nous d’où ça vient.

>>Eh bien, je ne sais même pas d’où ça vient. Je prends des photos sans savoir ce qui me motive, et j’analyse le résultat après coup pour me comprendre, et non l’inverse (certains se lancent dans un projet photographique et cherchent ensuite des clichés qui correspondent à cette idée). Je suis particulièrement attiré par les lumières, les textures et les géométries que je trouve spontanément. J’essaie de composer des « images » tirées de ce que je vois, des compositions significatives qui me parlent et qui, je l’espère, transmettront quelque chose de similaire à ceux qui les voient. Je ne pense pas que ce soit le type de photographie le plus courant.

Les petits détails qui peuvent passer inaperçus ressortent aussi dans vos clichés. Qu’est-ce qui ne vous échappe jamais ?

>>On m’a souvent dit que j’accordais une grande attention aux détails, et je suppose que cela se reflète dans mes photos. En examinant les images que je prends, j’ai constaté que l’eau est un élément qui attire souvent mon attention. Parce qu’elle est fluctuante et souvent éphémère, chaque cliché est unique. Le fait qu’elle transforme la lumière, reflète d’autres éléments et adopte des formes organiques me séduit beaucoup. Les nuages ​​et le brouillard, ces corps formés par l’eau, font aussi souvent partie de mes compositions (le brouillard, moins, car il est moins courant, même si j’aimerais qu’il le soit !).

Quelle est votre photo préférée ?

>>Parmi les photos de cette série, j’en citerais deux : celle de la maison avec le cadran solaire et celle de la caravane verte illuminée par la lumière dorée du coucher de soleil. La première pour sa géométrie, ses tons et ses textures. La seconde parce qu’elle me transmet la paix.

Un conseil de campeur à campeur…

>>Profitez du changement d’environnement et de conditions pour découvrir d’autres facettes de vous-même et prendre plaisir à les explorer.

*Vous pouvez voir d’autres photos d’Eleazar Lázaro sur @eleazar.lazaro et @eleazar.lazaro2